Appel à la rêverie de Jean-Louis DESFRAY…

Un bien beau texte de Jean-Louis DESFRAY… qui méritait à être offert en ces pages à l’orée de cet été plus vraiment confiné…sans être totalement déconfiné…appel au rêve comme une envie d’évasion..qu’en pensez-vous ?

ICI OU AILLEURS …

Il est des vies mers étales, puis des vies comme des vagues qui montent et descendent, flux et reflux, longues pulsions du temps, dessinant lentement de nouvelles frontières aux lignes incertaines. De jolies rides à peine marquées, pas une semblable, mais toutes porteuses de vents, de courants, de temps et d’épreuves traversées.

Incessant ballet, murmures et clapotis, doux à l’oreille, de ces vagues en cortège…

Vagues vertiges … Vagues souvenirs … Vagues silhouettes qui vous emportent doucement, sans chercher le sommeil, attendant l’aube d’un nouveau matin sur la pointe irisée d’une autre vague au loin…

Plus tard un soleil naissant, bientôt éblouissant puis en fin de journée un astre cuivré qui doucement s’estompe et disparait dans le vague horizon de ces longues parenthèses.

Et puis la nuit encore, à la mer adoubée, toute en majesté, de ses perles de rosées amèrement salées… 

Ici …

Je suis assis ici, devine-moi, là à côté de toi … en ombre chinoise, doux rêveur…

Pierrot de la lune, à la lisière de ces deux mondes de terre et d’eau, assis là où le sable de pierres roulées en pépites fracassées se laisse prendre et façonné à loisir…

Je suis juste ici ou là-bas, à la frontière de cette terre, bravant encore les lois de l’équilibre, sans plus d’assurance qu’auparavant mais serrant entre mes mains, ce qui aujourd’hui pour moi a plus de sens qu’or ou argent …

Une poignée de ce sable mouillé comme argile glaisé qui te permet, quelque soit l’heure à l’horloge du temps, de créer encore “ton monde rêvé”…

Le créer ou le recréer … sans répit, avec toujours autant d’envie…

Ici ou là-bas, cette nuit, sur une plage toute proche ou à l’autre extrémité du globe….

Se fabriquer encore un nouveau rêve, le dernier … Jusqu’au prochain …

Celui qui te portera encore plus loin, le temps d’un sourire, le temps d’une danse…

Reste-là. Assieds-toi …

Regarde le naître, ce nouveau rêve, à lumière rasante puis passer dans tes yeux et vivre encore lorsque la vague se retire et roule vers le large.

Laisse le glisser entre tes doigts sans regret ni amertume, il est déjà l’un de tes plus beaux souvenirs.

Je lève la tête vers ce ciel étoilé, après tant d’années, mon Monde est toujours aussi beau, celui que je me suis créé, le seul qui en vaille la peine, celui qui donne encore, à mon âge,

ce regard émerveillé sur ceux que je veux regarder, tentant encore aujourd’hui de me détourner de trop de vanités. …

Nous ne savons jamais tout mais apprenons de la vie chaque jour…

Et j’ai tellement encore à apprendre de chacun d’entre vous, de chacune de nos vies traversées, de nos destins croisés et de nos regards un moment arrêtés.

Qu’elle est belle la vie , à vouloir encore se jeter tête la première, briser ce miroir pour aller voir derrière, boire la tasse encore et encore … pour le seul bonheur d’exister.

Nous cherchons tous notre inaccessible étoile, mais elle brille pour chacun d’une manière différente et souvent une lumière qui vacille éclaire plus fort qu’un phare dans la tempête.

Nous apprenons de la vie ce que nous souhaitons en retenir à condition de garder les yeux grand-ouverts, de ne pas les baisser trop longtemps de peur de ne plus voir l’essentiel,

les jours de grand soleil.

Il est beau par endroits le chemin, celui laissé derrière, qui nous a tant appris et celui encore à venir, qui nous restera toujours à découvrir…

Un nouveau chemin encore à tracer …

Même lorsque je n’en aurai plus la force, c’est du regard que je le porterai plus loin,

y inscrivant encore des sentiers ombragés, des chemins de traverse bordés d’aubépines, sans oublier les délicieux vertiges de piquantes épingles à cheveux …

Parce qu’il y a toujours un demain, un après-demain … puis un nouveau matin…

De nouveaux volets à faire claquer, de grandes voiles à déployer, de mats de misère à oublier …

Elle est belle la vie, mes Amis, par votre présence, nos sourires échangés, nos rires partagés, nos états d’âme et parfois nos vagues à l’âme confiés,

Belles nos vies, semblables à un puzzle aux pièces sans cesse ajoutées …

Elle est belle, mes enfants, à l’aube de vos vies d’adultes naissantes …

Prenez entre vos mains ce sable mouillé, cette argile à sculpter selon vos envies …

Vivez, vivez …. Comme si l’Histoire devait se terminer à l’aube du jour qui va naître.

Vivez, vivez, chacun de vos rêves, prenez la vie à bras le corps…

Tentez-le bien, faites de l’assez bien, on peut s’en contenter du moment que l’on a essayé ! Puis du mieux à nouveau tentez…

Vous irradiez maintenant parce que le le Bonheur est contagieux !

C’est bon de sentir ses poumons parfois prêts à exploser …

Le bruit, la fureur mais aussi le silence ….

Silence pour moi porteur de tant de bonheurs vécus, de chemins en solitaire parcourus, selon mon humeur… Je suis un solitaire qui se perd au milieu de la foule, qui s’attarde parfois parce qu’une respiration à l’unisson apporte aussi sont lot d’émotions…

Mais … solitaire tout de même….

Silence d’une église ou bien encore de la nuit, lorsque maître du temps, ton regard se promène d’un morceau de ciel étoilé à un grand champ d’herbes couchées.

Tu fabriques le décor et te promènes à loisir, chacun de tes pas inventant le suivant …

Ainsi, après les épines du quotidien, tu te crées un endroit de silence, seul connu de toi

où tu peux à loisir lécher tes blessures et parfois, laisser plus longtemps cicatriser ……

Avant de reprendre la route,

Parce que le silence ne doit pas tout accaparer ou la nuit tout envelopper …

Nous avons chacun nos vies, uniques, reflet de ce que nous sommes, à respecter donc, sous condition qu’elles n’abiment pas trop alentour…

Pour ma part, les passages cloutés, connais pas … Enfant gâté, jamais contrarié, j’ai toujours conduit ma vie à l’envie, je remonte le courant, je ne traverse pas à gué, j’attends que l’eau monte, alors en danger, instinct de survie encore présent, je nage à m’en épuiser pour atteindre les rives incertaines d’une nouvelle contrée….

Nous avons chacun nos rêves, nos attentes, nos envies, nous pouvons apporter de nous le meilleur et hélas blesser parfois …

Pourtant, gardons présent qu’ il y a en chacun de nous une pépite à préserver ou encore à révéler.

Faisons ensemble bel usage de cette vie si précieuse .

Je vous aime comme j’aime la vie … sans modération… avec exaltation.

Jean-Louis DESFRAY

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1 réponse à Appel à la rêverie de Jean-Louis DESFRAY…

  1. Danielle Xénard dit :

    Merci jean-Louis pour ce moment de bonheur, cette grande respiration.

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