DÉSIR
J’aurais tant à te dire
pourtant il faut me taire
que faire d’un souvenir
qui pourrait te déplaire ?
Ton corps avec le vent
tes mains avec la feuille
les formes du printemps
les saisons qui s‘effeuillent,
quand meurt à chaque instant
la voix qui m’était chère
quand passent avec le temps
les oublieux hivers :
n’entends-tu battre en toi
le cœur de mes silences
aussi vrai que mes bras
t’emportent dans mes danses
et qu’au ciel de mes pas
comme un éclat de rire
se glissent sous mes doigts
les ailes du désir…
Claude Ammann
Le Désir
Il était une fois … l’histoire d’une envie
L’envie de voyage, l’envie d’aventure
L’envie prend corps, un carnet de voyage suffit …
Un désir pour oublier la vie dure
Aimer les terres et caresser les Monts
Sublimer les lacs, fleuves, torrents, mers, océans
Parcourir les canaux et les rivières,
Sentir des fluides et des eaux
Gravir des vallons, montagnes, monts, sommets, glaciers
Des formes à toucher des pieds et des mains,
Les effleurer et les avoir pour soi,
Du Nord au Sud, le désir monte et monte
Pourtant, se ressent une chaleur parfaite,
Où est le Pic ? Pourtant les saints se vouent !
Il se tort dans le cirque du Silaos.
Dans les eaux de Kara, l’Oasis de Zagora.
Les ondées des fleuves coréens, se mêlent toutes à la mangrove.
Comme animal, le désir, la pulsion gonfle
Nul doute que l’on ne pense plus du tout, à l’Ouest …
Le plaisir arrive, là, le désir n’est plus
A l’Est, on vous aime aussi la Moselle,
la Meurthe, la Seille et la belle Plaine
Ruisselantes et réchauffées par le Dieu soleil
L’herbe n’y serait-elle pas plus verte ?
Corinne Derrieu http://herbierdevie.e-monsite.com
APPRENDRE À SE DÉPRENDRE
Femme aux yeux colère,
femme aux yeux misère,
femme fragile et pourtant si forte,
femme gracile que le moindre souffle emporte.
Envie de la protéger,
envie de la libérer,
envie de venir,
envie de rester
et puis devoir partir,
à jamais s’en aller…
l’oublier… ?
Femme bonheur quand elle parle,
et qui fait si peur quand elle se tait,
femme au bord des larmes,
femme, envie de tant pleurer,
envie de la serrer,
envie de la bercer
et puis… ouvrir les bras
pour qu’elle parte…là-bas…
là-bas en deux coups d’aile,
où sa liberté l’appelle,
là où je ne serai peut-être plus
qu’un souvenir de plus…
Femme respectée.
Faire silence et reculer.
Apprendre à se déprendre,
désir apprivoisé…
Qu’il ne reste que le tendre
entre nos mains serrées.
Bernard APPEL
« Les désirs inaccomplis demeurent les plus beaux »
Pierre CHARBONNEAU, journaliste, écrivain et homme politique québécois né en 1950
Le désir est le lien
où l’amour devient lierre.
Je saoule à son regard mes lisières de nuit noire ;
je l’entends qui gémit et délivre mes doigts.
Et tant et peu se donne
que toujours je m’étonne
que les grains de sa peau, sous ma main, s’abandonnent,
abreuvant les déserts
où ma vie s’emprisonne.
Bernard APPEL
Désir de vivre
Printemps des poètes,
Entends l’espoir, j’aspire…
A son cœur, retenir,
Le monde des vivants.
Printemps, sois poète,
Sur ses yeux endormis,
Ouvre volets jolis,
Aux couleurs chatoyantes.
Printemps, pour cet être,
Laisse fleurs s’épanouir,
Et dépose un sourire,
Sur ses lèvres soupirantes.
Printemps, fait renaître,
Toute son âme engourdie,
Et corps endolori,
Au soleil réchauffant.
Printemps, d’un bouquet,
Quand s’éternise l’ennui,
Chuchote-lui la vie,
Dans un souffle de vent.
Printemps, dans sa tête,
Si vibre encore l’envie,
Sois désir infini,
Ne quitte plus son sang.
Nadine VELLA
Désir
Je te désire,
Inassouvi désir,
Dans océan de tendresse,
Va-et-vient inlassable,
Une vague, une caresse,
Déferlante, impalpable.
Je te désire,
Inassouvi désir,
A l’aurore, chaque jour,
Si belle promesse,
Merveilleuse liesse,
Que j’aimerai toujours.
Je te désire,
Inassouvi désir,
Sur cadran, à midi,
Aux rendez-vous manqués,
A tous ceux convoités,
Je t’appelle et te crie.
Je te désire,
Inassouvi désir,
Dans l’aube, enlacé,
A mon corps, attaché,
Eclairant crépuscule,
En lettres majuscules.
Je te désire,
Inassouvi désir,
Enivre mes peines,
Coule dans mes veines,
Même vain, reviens,
Et sois mon refrain.
Je vous désire,
Inassouvis désirs.
Souvent insaisissables,
Parfois inavouables,
Mais jamais rébellion,
Et point de suspension.
Nadine VELLA
Caresses
Tissée de caresses la soie
De ta peau effleurée frissonne
Au couchant d’iris qui chatoient
Vers les gouffres où ils s’abandonnent
Pierre EYRIGNOUX
CHARMES DISCRETS
Les charmes ostensibles sont des allées battues
Où la beauté, sûre d’elle, n’est plus à découvrir
Ce sont de beaux jardins parfaitement tenus,
Qui paradent toujours pour mieux vous conquérir.
Tu ignores le tien , ou feins de l’ignorer
Mais qu’importe après tout s’il sait nous abuser !
C’est un charme en jachère, c’est un jardin anglais
Qui voudrait nous faire croire qu’il est là sans apprêts …
Tu laisses au promeneur le long de tes bocages,
L’exquise liberté de s’y trouver en cage
En égrenant, perfide, durant ta flânerie
Çà et là aux talus tes sourires pâquerettes,
En creusant sous ses pas l’ornière de tes fossettes
Ou iront s’enliser toutes ses rêveries….
Tu passes devant lui, impériale ingénue,
Lointaine, indifférente à ses regards tendus,
Laissant parfois couler, entre les galets blancs,
L’impertinent ruisseau de ton rire sur tes dents…
Que du désir des yeux seulement il t’esquisse,
Et ta candeur blessée aux paupières exquises,
Légèrement rougit tes pommettes cerise..
Que lentement l’aurore de ta nuque se lève,
Le voilà renaissant chaque fois sur ta grève…
Que le vent sur la plage follement t’échevelle,
Il est l’amant jaloux dans tes mèches rebelles…
C’est un charme en jachère c’est un jardin anglais
Qui voudrait nous faire croire qu’il est là sans apprêt…..
Pierre EYRIGNOUX
EFFEUILLE QUI PEUT ! ou La Reine Marguerite
( Souvenir de « la Villa des Roses » de Djidjelli ) Comprenne qui pourra !
La Marguerite me cueillit
Blé en herbe dans la quinzaine ;
Grimpeuse de mâts de misaines
Elle avait pas mal navigué,
Et malgré ce prénom guindé,
Affichait des airs aguerris…
M’aima-t-elle un peu ou beaucoup,
Passionnément ou pas du tout ?
Ce n’était pas l’objet du deal,
Mais elle m’effeuilla sur le fil,
Eparpillant au p’tit bonheur
Tous les pétales de ma pudeur.
La fis-je grimper au rideau
Comme il est de mise au dodo ?
Je n’en doutai pas un instant
Dans la candeur de mes quinze ans… !
C’était une fleur de boxon
Vendant l’extase aux garnisons
Qui me fit faire mes premières armes,
Gentiment, en m’offrant ses charmes…
Quand je voulus la régler pour sa peine
La Marguerite eut un geste de Reine,
Fleur qu’elle fit à l’homme nouveau né,
En refusant d’accepter sa monnaie.
Pierre EYRIGNOUX
« Effeuiller la marguerite » : thème proposé à un concours de poésie au cours d’un repas entre amis
DÉSIR
Un soupir…
Je cueille la fleur de ton désir.
Sur tes lèvres,
Une fièvre.
Ton regard s’enflamme,
Me désarme…
Je rends les armes.
Elan de tendresse,
Puis… l’ivresse…
Je me délecte à ta source
Tu m’enlaces,
Tu m’embrasses.
Dans tes bras je me laisse emporter
Pour m’ancrer…
Jusqu’au vertige.
C’est si bon d’aller
Vers ce je ne sais quoi
Qui est, toi !
Maïté PETIT
DOUCEUR DU SOIR
Ce soir,
C’est un grand soir,
Je t’accueille vêtue de noir,
Je te reçois
Dans mes failles de soie,
Avec ferveur,
Avec ardeur.
Rien que du bonheur !
Fond de robe en dentelles
A fines bretelles,
Dessous nylon,
Dessous fripons,
Déshabillé de soie,
Je sens tes doigts…
Lustrine un peu coquine,
Tu me taquines…
Je deviens mutine, câline.
Moire, tulle,satin et taffetas,
Tout est pour toi !
Fripures fragiles
Pour mains agiles…
Tissus froissés
Pour homme pressé.
Quand tu te perds
Dans mes froufrous
Tu fais, j’espère,
Plus d’un jaloux !
Maïté PETIT
EMMENEZ-MOI
Oui, emmenez-moi encore dans votre univers,
L’univers flamboyant des poètes.
Emmenez-moi faire escale dans votre sphère !
Mon cœur est à la fête :
Il veut partager votre lumière
Et toucher à l’éphémère…
Je suis suspendue à vos accents si troublants !
Vos mots pudiques et mélancoliques
Me bercent et m’enchantent…
Bien plus qu’une amante
Je serai votre égérie,
Votre muse.
Simple rêverie ?
Atmosphère vaporeuse ?
Fugue nébuleuse ?
Oh !Oui, emmenez-moi au-delà de moi !…
Je suis à bout, je me noie,
Je suis à vous, je suis… à toi !
Maïté PETIT
Le désir
Je désire, tu désires, il ou elle désire
Mais quoi ?
Ce mot rime-t-il avec plaisir
Pouvoir, ambition
Ou encore sentiments ou évasion ?
Chacun d’entre nous a au fond de lui-même
Des désirs inavoués qui posent parfois problème
Et, en fonction des circonstances,
Des aspirations en alternance.
Il est des désirs diffus
Qui à un manque ressemblent
Ils nous rendent parfois confus
Et qu’on les découvre on tremble
Parfois, ce que tu désires
Moi je n’en veux pas
Et ce à quoi j’aspire
Toi tu le dénigreras.
Mais chacun, qu’il soit homme, enfant ou femme
Devrait avoir au fond de lui ce qui fait notre humanité
Ce désir d’espérer la paix, ce besoin d’entretenir la flamme
Qui avec de la bonté, de la sagesse et de la probité mène à l’équité.
Mais que voilà de belles paroles, direz-vous d’un air sceptique
Les hommes sont ce qu’ils sont et ne changeront jamais
Alors, cessons de rêver, soyons lucides, pragmatiques
Voyons les choses en face désormais.
Le désir de quoi est-il vraiment l’objet ?
Dans ce monde consumériste
Les derniers gadgets sont à la mode
Rares sont ceux qui résistent
A l’attrait de ces objets si commodes.
Pour les obtenir, l’argent est devenu roi
On le désire donc sans honte
Puisqu’il est la plus courte voie
Pour y trouver son compte.
Argent et pouvoir vont de pair
Le désir d’y accéder est si fort
Que pour le satisfaire
Certains jouent les matamores.
Mais le plus souvent
A l’évocation du mot désir
On pense automatiquement
A l’amour et ses plaisirs.
Pourquoi, dans une profonde solitude
N’aspirerait-on pas tout simplement
À un peu de tendresse, de sollicitude
Pour égayer la vie suffisamment ?
Dans ce monde de conflits, de laideurs de toutes sortes
La recherche du beau dans la nature et les arts
Ouvrirait bien des portes
Pour dissiper le cauchemar.
Et, dans la triste période que nous vivons
N’avons-nous pas tous un seul désir :
Le besoin vital d’une évasion
Qui nous ferait à nouveau sourire ?
Geneviève BOBIOR-WONNER
La Première-Bouffée de Toi
À Natacha
Il dépose en Hommage ses Baisers-allumettes à la Naissance
de son Souffle, Lèvres Papier-à-cigarette, bien roulées, pour
prendre une première Bouffée de sa Bise-légère, de son
Âme-consacrée ; et part en Volutes de Fumée au Pays de ses
Yeux-Cieux, bercé entre Schumann et Stravinsky.
© Jean DORVAL
Extrait du recueil de poésie Le Test-Amant publié chez EDILIVRE en 2019
JE VEUX ÊTRE
Je veux être ta douceur, ton miel.
Je veux être celle que tu respires.
Je veux être celle qui te fait conjuguer
Désir et plaisir.
Je veux être celle qui partage
Ce débordement puissant,
Celle dont le corps épouse ton corps,
Ruisselante de désir, d’Amour.
Bercés comme le va-et-vient de la mer,
Puis inondés par la vague déferlante
Qui nous emporte
Dans un vertige,
Et nous laisse apaisés
Sur le rivage de l’Amour.
Colette LAVILLE-DEREAU
Extrait du recueil « Nuances de poésies amoureuses)
VIENS
Viens partager mon torrent d’Amour
Mes plus secrets désirs
Viens vers un ailleurs
Qui sait nous mener jusqu’à la liberté
Viens savourer le miel de mes rêves
Qui nous fait glisser vers le plaisir.
La nuit comme moi
A dénoué sa chevelure
La lune voilée
Est propice pour les amants.
Viens glisser ta main
Vers la rosée de mon corps.
Mais tu ne viendras pas
Tu as effacé mon visage
Sable mouvant
Emporté par le vent de l’oubli.
Colette LAVILLE-DEREAU
(Extrait du recueil « Nuances de poésies amoureuses »)
Le désir
Mais qu’est-ce donc cette sensation,
Qui soudain dans mon cœur cohabite,
Qui voluptueusement fait naitre ma passion,
Telle une fête palpite, s’agite, s’invite,
Fait des bonds, vagabonde,
Telle une onde blonde,
Au fin fond de mon ultime jardin,
Ruisselle le long de mes reins,
Furibond, fécond, sans perdre une seconde,
Déferle sur mon existence, me procure une joie intense,
Frissonne et charme les pétales de mes roses,
Qui sous son souffle éclosent,
Et voilà que mon âme s’enflamme,
Ah ! grande dame,
Est-ce toi le désir ?
Si fin, si arrogant, si plaisant,
Qui déferle dans mon corps tel un océan,
Qui gronde sous l’horizon brûlant,
Caresse avec délicatesse mes lendemains,
Me pousse à siffloter un refrain,
Et soudain sans plus tenir, je me mets à écrire,
Cette grâce qui me fait sourire, rire, à ne plus tenir,
Des paroles frivoles qui papillonnent et s’étiolent,
Jusqu’à la douceur du petit matin.
Virginie JOTZ
Le désir
Le désir à n’en plus finir, à gémir, à frémir,
Le désir à nous trahir, à ne pas fléchir, à nous engloutir,
Qui se lit dans les regards unis de nuit,
Qui discrètement au petit jour s’enfuit,
Se réfugie sur les lacs argentés de nos rêves,
Que l’aube venteuse, menteuse soulève,
Le désir haletant des corps amoureux,
Qui s’arc boute comme un feu joyeux,
Qui sous les baisers inapaisés éclore,
Se découvre peu à peu comme un trésor,
Le regard piqueté d’étoiles qui se croise, s’apprivoise,
Qui s’enlace, qui se froisse, qui s’égare dans la lumière,
Le désir qui jaillit, qui gronde comme la mer,
Qui cogne et hurle dans le cœur avec splendeur,
Tandis que les heures s’égrènent et se meurent,
Et les corps assoiffés de caresse, de tendresse implorent,
Le désir qui dévore les chairs sous sa passion et aura raison.
Virginie JOTZ
Le plaisir de s’embrasser
Le plaisir de s’embrasser Je te demande pardon Oui, le plaisir de t’embrasser Un million de fois, c’est trop bon
Je me demande parfois Quelle chance, les personnes À toi, auprès de toi, Ont profit de ta personne?
Je voudrais, auprès de toi, Avoir, l’aventure d’une fois L’espoir, d’un je ne sais quoi, Pouvoir, simplement être avec toi
Je t’envie, je respire, J’aspire être avec toi Une douleur, un manque, Tu es trop loin de moi
J’étouffe, je supplie Et pourquoi tout cela pour ça? Ton amour, ta joie de vivre, Tout cela est bien là-bas
À distance, je pense, je transcende Parfois c’est mieux comme ça Pas de problème, pas d’ingérence Au moins il n’y a pas le choix
Et oui je t’aime et pourtant Une petite voix me dit,pourquoi toi? Cela me bouleverse, cela m’enchante Tout ça c’est plus fort que moi
Paradis sur terre ? Connivence Oui,au plus profond de moi Oui, mon très cher, attirance Union et face à face, toi et moi
Dans tes bras, pas de danse Une vraie chance pour moi Accessoire, révérence Un pas de deux pour toi
L’amour nous mène, où ? Je ne sais pas, Envers et contre tout, je ne sais quoi Par-ci, par-là, et pourquoi ? Nos cœurs se débattent, c’est trop pour moi
Je n’en peux plus, de tout cela Et malgré tout, je te veux encore toi Je t’espère, je rends grâce à notre amour Pour rien au monde, je n’arrêterai cela
Encore toujours, Un petit peu de toi Le plaisir de s’embrasser Le meilleur moment de toi
Le plaisir de t’embrasser Le meilleur moment avec toi Dans tes bras, que toi et moi Dans tes bras, l’amour voilà.
Anne-Sophie CHARBIT CHENIQUE-2013
Vision partagée
Délaisser le frisson qui t’anime Ce soubresaut attendri et transi Dormir un peu sur le flanc De l’autre côté du soleil Doucement assoupir les doutes Docile sinon soumis à ta loi
Et voir le monde à travers tes yeux Comme un songe éveillé qui ne finirait pas Dont les délices dorés capitent légèrement Et goûter le monde à travers ta bouche Comme une saveur sucrée s’instille durablement À la périphérie des lèvres subsiste ton parfum
Unique
Novembre 2010
Guillaume PERNIN
Surprise du désir
Partie en balade dans la forêt
Jouxtant la maison,
Elle croit voir deux yeux,
Brillant dans les taillis,
Deux yeux qui semblent la suivre.
Elle poursuit sa promenade
Cherchant à son tour
Les yeux qu’elle avait cru voir.
Au détour d’un chemin,
Adossé à un châtaignier,
Elle aperçoit un grand chien, tout pelé,
Couvert de griffures et de morsures.
Elle prend pitié de lui et lui jette trois sucres
Qu’il ne touche pas.
Il reste assis, l’œil ouvert et brillant,
Le museau étiré vers elle, en attente.
Elle avance vers lui, il se couche au sol,
Tout tremblant.
Elle comprend son désir et fait demi-tour
Suivie pas à pas par celui qui désormais
Sera son compagnon.
Christiane HARTWEG
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