La bonne odeur
La bonne odeur de mon jardin
Fait que j’ai la tête légère.
Je me sens mieux, de meilleur train
Et d’une humeur plus printanière.
Même quand l’automne installé
Met sa pourpre à la vigne vierge,
Même quand les asters fanés
Penchent du chef comme, à la berge,
Reste la barque abandonnée,
Même quand plus vous ne serez,
Les dahlias, les belles roses,
J’irai parmi vos fleurs décloses
Pour me souvenir de l’été.
La bonne odeur de mon jardin
M’emplit tout l’être et je vais bien.
Éliane Wickleder-Maguin (6 octobre 2011)
Dis-Moi
Oh! Rester dans tes bras, toute, toute la vie,
Dis-moi que ce n’est pas une douce folie
Que de rêver cela…
Dis-moi qu’un jour viendra où nous pourrons sans doute
Suivre à deux une même interminable route
Dans un pays nouveau…
Et que j’aurai toujours, pour reposer ma tête,
Une épaule bien sûre, à mon abandon prête,
Quand je voudrai dormir…
Dis-moi que tu seras toujours l’ami fidèle,
L’amant, le bien-aimé, que la même étincelle
Brillera dans tes yeux…
Et que, pour tous les jours qui viendront, ta tendresse
Restera le doux nid où, se plaisant sans cesse,
Mon cœur aura bien chaud…
Ah! Dis-moi tout cela, je veux que tu le dises
Car je sais que tu veux aussi que cela soit.
Si, malgré tout, plus tard, sans savoir, tu le brises,
Ah! Mon cher bien-aimé, quand même dis-le-moi!
Éliane Maguin (21 janvier 1946)
Pour faire l’acquisition du recueil Pêle-Mêle d’Éliane Maguin, merci de vous adresser à l’APAC qui fera suivre.