La question semble saugrenue et pourtant… Pourquoi si peu d’adhérents profitent-ils de ce service gratuit ?
Les créateurs de l’APAC, il y a déjà près de 30 ans, avaient pour premier objectif, par souci de solidarité, de mettre en garde et d’aider leurs collègues et amis écrivains novices qui, comme eux, s’étaient égarés (ou s’apprêtaient à le faire) dans le dédale tortueux du monde de l’édition et s’y étaient le plus souvent fait « arnaquer ». 
En effet, on le sait, hier comme aujourd’hui, un auteur sans nom célèbre, sans notoriété, sans réseau influent, quelles que soient par ailleurs ses qualités littéraires, n’a qu’une chance infime d’être publié « à compte d’éditeur », la voie royale mais très étroite qui permet d’obtenir son livre sans débourser un euro et de le voir sérieusement diffusé.
La publication « à compte d’auteur », où il ne s’agit en fait, ni plus, ni moins, que d’acheter son livre à un éditeur qui ne prend aucun risque financier, peut sembler attractive à l’auteur un peu naïf, désireux et pressé de voir le nom d’une maison d’édition figurer sur la jaquette de son ouvrage quel que soit par ailleurs le prix à payer. Dans ce cas, l’arnaque évidente à laquelle nombreux se sont fait (et se font encore) piéger réside dans un tirage, à un prix prohibitif, parfois carrément ruineux, d’une quantité excessive d’ouvrages que l’auteur ne sera pas en mesure d’écouler seul (l’éditeur, déjà payé, n’ayant guère de motivation à y participer).
Il reste alors l’auto-édition, où l’auteur renonce certes à voir figurer un nom d’éditeur sur son livre mais où il demeure indépendant et libre de l’impression et de la diffusion de son ouvrage.
Il n’a pas échappé aux créateurs de l’APAC que le risque majeur de l’auto-édition (qu’ils préconisaient de préférence à un compte d’auteur douteux, dans le cas d’un impossible compte d’éditeur) était de voir l’écrivain publier un ouvrage qui n’aurait été ni relu, ni corrigé, ni évalué, comme il l’est normalement par un éditeur avant parution. Avec le risque majeur de produire un livre médiocre et bâclé..
C’est pour cette raison qu’ils ont proposé à leurs adhérents, outre les conseils solidaires permettant d’éviter toute désillusion, un COMITE DE LECTURE : celui qui fonctionne depuis 30 ans et qui demeure l’une des branches essentielles de l’activité de notre association. 
Il n’est pas inutile de repréciser, ici, les principes qui régissent le fonctionnement du Comité de Lecture de l’APAC : Tout adhérent de l’association peut bénéficier de ses services qui sont gratuits hors frais postaux d’envoi des tapuscrits. Ce tapuscrit, roman ou poésie, est corrigé, analysé, évalué, anonymement pour éviter toute complaisance, par trois « lecteurs » dont les avis, remarques et suggestions sont résumés par un synthétiseur qui y ajoute son propre regard. Continuer la lecture →